C5C L'école obligatoire

L’école obligatoire

Vous avez envie de savoir depuis quand nous sommes obligés d’apprendre des leçons et de faire des exercices ? Au 19ème siècle, le 28 mars 1882 exactement, une loi très importante a été adoptée en France grâce à Jules Ferry. Elle a rendu l’instruction obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 13 ans.

En ce qui concerne le Maroc, l'enseignement se faisait à l’école coranique, petite école primaire appelée Msid. Elle assurait aux jeunes enfants, dès l’âge de cinq ans, une formation sur les principes de lecture (l’alphabet), de mathématiques et du coran. Ensuite, le Msid garantissait la formation psychologique et affective. Ainsi, il développait la sociabilité (appartenir au groupe) et la communication avec les autres. Finalement, l’école coranique formait les bons citoyens : elle apprenait aux élèves des valeurs comme la solidarité et l’amour de la patrie.

En ce temps-là, le maître d’école s'appelait le Fkih. Il jouissait d’un pouvoir et d’un respect indiscutables et était considéré comme la source du savoir. En cas de bêtise ou de maladresse de la part des jeunes apprenants, il se servait de la baguette pour punir l’impoli en lui donnant des coups sur les genoux, les pieds ou les mains. La discipline était de règle à l’école et les élèves n’avaient pas d’autre choix que d’être attentifs. Ce système éducatif est toujours présent partout dans le pays, en parallèle avec l'école publique.

A l’âge de douze ou treize ans, les élèves les plus doués et les plus méritants pouvaient accéder au second stade de l’apprentissage, dans une mosquée ou dans une zaouïa, où ils mémorisaient les principes fondamentaux de la grammaire et du droit islamique. Puis, si leur fortune le leur permettait, ils entraient dans une médersa, établissement d'enseignement supérieur, ou à la prestigieuse Qaraouiyine elle-même, première université au monde fondée en 859, comme leurs illustres aînés, savants et intellectuels du monde musulman. Lesquels ont tous effectué des stages, plus ou moins prolongés à Fès, la capitale du savoir : du géographe Al-Idrissi au médecin et philosophe Ibn Tofail, en passant par le voyageur Ibn Batouta et surtout le maître à penser du IVe siècle, Ibn Khaldoun.

En 1912, à dater du protectorat, les français ont recensé les modes d'instruction existants, leurs capacités et les formations proposées. Ils ont mis peu à peu en place un système scolaire composé de ce qui existait déjà et du système français. Mais ces écoles étaient destinées à l'élite du pays.

Au milieu du XXème siècle, se met en place un système d'enseignement qui se généralise pour toutes les couches sociales afin que l'école devienne obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 13 ans. Ce sera le cas en 1963. Par la suite, le Maroc a mis en place plusieurs réformes visant à améliorer l’accès à l’éducation et à réduire les différences régionales en matière d’enseignement.

En relation avec le sujet de l'école, nous avons été ravis de répondre à la question suivante : 

Si tu devais remplacer la maîtresse pendant une journée, quelles activités proposerais- tu aux élèves ?

Pour nous, remplacer la maîtresse, même le temps d'une journée, est formidable, ça sera à nous de décider ! C'est une occasion pour nous de nous exprimer, ça donnera peut-être même des idées à quelques maîtresses !

Ines Cherti : La journée commencerait à 11h00 et se terminerait à 17h00.

De 11h00 à 11h45, les élèves feraient des divisions.

De 11h45 à 13h00 : maxi récréation.

De 13h00 à 13h30 : pause déjeuner.

De 13h30 à 14h30, les élèves regarderaient un film.

De 14h30 à 15h00, une petite sieste et de 15h00 à 17h00, les élèves feraient ce qu'ils voudraient : dessiner, manger des bonbons, jouer...

Ghalia Setti : Je proposerais aux élèves un texte de lecture du manuel de français, ensuite ils feraient une expression écrite en relation avec le texte, des expressions que je corrigerais pendant que les élèves dessineraient. Nous finirions la journée en regardant un film intéressant.

Aya Farhat : Si je devais remplacer la maîtresse pendant une journée, je commencerais par mettre 23 billets de 100 dirhams (un par élève) sur mon bureau afin de récompenser les plus sages en fin de journée. Ensuite les délégués de classe organiseraient des activités choisies par les élèves. Deux heures avant la fin de la journée, je leur passerais un film et donnerais les 100dh aux plus méritants (les plus sages).

Samy Aissaoui : Si je devais remplacer la maîtresse pendant une journée, j'expliquerais deux ou trois leçons aux élèves ; ils feraient une expression écrite ; ils sortiraient à la récréation pour jouer ; ils déjeuneraient et rentreraient chez eux.

Mehdi El Rhana : Si je devais remplacer la maîtresse, je proposerais aux élèves de regarder des films pendant toute la matinée. Le reste de la journée, ils joueraient à la récréation. J'organiserais même un match de football.

Ali Saliani : Je demanderais aux élèves de rentrer chez eux, car ils n'auraient rien à faire. Je ne pourrais pas remplacer ma maîtresse !

Ayman Taj : Je proposerais aux élèves de regarder des films et jouer à des jeux de société pendant toute la journée.

Kenza Dami : Si je devais remplacer la maîtresse pendant une journée, je proposerais aux élèves des cours d'informatique et d'art plastique parce qu'ils aiment dessiner et jouer à des jeux sur ordinateur.

Saad Errizani : Je proposerais aux élèves des ateliers d'art plastique pour les reposer et des jeux de société pour les divertir.

Rania Samit : Si je devais remplacer ma maîtresse, je mettrais en place un emploi du temps spécial :

De 08h00 à 10h30 : Discuter, parler comme à la récréation.

De 11h00 à 12h00 : Danse et art plastique.

De 12h00 à 13h00 : Théâtre.

De 14h00 à 15h00 : Fête.

De 15h30 à 16h30 : Séance cinéma avec plein de popcorn.

Ismail Serray : Les élèves feraient une carte, comme celle des vœux de fin d'année, qu'ils donneraient à leurs parents. Pour le reste de la journée, ils feraient du dessin pour leur rappeler les bons souvenirs de la grande section puis ils regarderaient un petit film avant de rentrer chez eux.

Sami Tber : Si je devais remplacer la maîtresse, je proposerais aux élèves des activités de lecture et d'écriture, car ça leur ferait beaucoup de bien. Ils amélioreraient ainsi leur niveau de lecture et d'écriture.

Ryhame El Boujamai : Je proposerais aux élèves de prendre leur cahier de leçon pour réviser. Ensuite, je leur distribuerais des feuilles blanches pour dessiner.

Diae Goumri : Je proposerais aux élèves de dessiner des fleurs et des arbres pour les colorier. Je leur demanderais également de fabriquer des pots de fleurs à partir de bouteilles d'eau recyclées.

Yahya Wadifi : La première partie de la journée, les élèves réviseraient leurs leçons. L'après-midi, ils joueraient à Xando sur leurs ardoises. Je ramènerais également ma PS4 et ma Wii que je partagerais avec les élèves.

Rayane El Idrissi : Je préparerais avec les élèves la chorale de fin d'année pendant toute la journée.

Zineb Mantrache : J'appellerais la maîtresse au téléphone pour qu'elle me donne le programme de la journée. Je passerais quand même un film aux élèves en fin de journée.

Adam Razouki : Les activités que je leur proposerais sont les suivantes : grammaire, conjugaison, expression écrite, activités d'art plastique et séance de sport en fin de journée pour travailler notre souffle.

Hafsa Sbaihi : Je leur proposerais une activité en relation avec les cinq sens : je commencerais par bander les yeux des élèves, ensuite j'apporterais des boites, et les élèves auraient pour objectif de découvrir ce qu'il y a à l'intérieur de chaque boite en utilisant leurs sens.

Mohamed Benlemlih : Je dirais aux élèves d'écrire les mémos, lire des textes du manuel. Je leur donnerais également des mots compliqués, qu'ils devraient chercher dans le dictionnaire.

Ines Kheiri : Je proposerais aux élèves un livre à lire, j'aime beaucoup la lecture.

Ahmed El Amrani : Je proposerais aux élèves de regarder des films, ça se déroulerait dans le calme, les turbulents auraient des heures de colle.