C3B C'est pas juste !

C’est pas juste !

« C’est pas juste, c’est lui qui a commencé ! »
« C’est injuste, ce n’est pas moi ! »
« Ce n’est pas juste, il a la plus grosse part du gâteau ! »


Nous nous sommes tous trouvés un jour confrontés à une situation où nous nous sommes sentis contrariés par une injustice manifestée à notre égard, que ce soit par nos parents, enseignants, amis ou proches. Nous exprimons alors notre désaccord, notre mécontentement et notre frustration. Nous nous sentons blessés et tristes.

À l’école, la règle est de ne pas répondre par la force quand nous y sommes confrontés mais d’être tolérants et d’essayer d’amener l’autre à réfléchir à son comportement. De ce fait, en limitant notre désir de rétablir la justice et en n’y arrivant pas, un sentiment d’injustice se crée en nous.

L’autre est un individu à part entière et il a autant que nous le droit de voir satisfaire ses besoins et ses désirs. La justice fait en sorte de trouver une solution satisfaisante, c’est-à-dire équitable pour l’autre comme pour nous.

Si la solution est imposée par l’un ou l’autre, on ne rentre pas dans ce que nous pensons être juste pour nous, nous restons dans le rapport de force. C’est à ce moment que se crée ce sentiment d’injustice.

Parfois nous nous disons que nous n’avons pas de chance, or chance et malchance n’ont rien à voir avec la justice.


L’une des situations auxquelles nous sommes confrontés chaque jour est quand le maître donne une punition. Selon la règle, celle-ci est juste mais souvent perçue de manière injuste du point de vue de la responsabilité ou de l’élève qui est puni. De ce fait, la sanction pourrait être allégée, ou être un moyen pour nous amener à réfléchir à notre comportement, ou adaptée pour que nous apprenions à être honnêtes et équitables.

Si l’idée de l’injuste est spontanée chez nous les enfants, la notion de justice passe par l’éducation et la bienveillance des personnes qui nous aident à la rétablir en étant avec l’autre dans une écoute réciproque. Nous ne sommes pas seuls au monde. L’autre, en l’occurrence l’adulte ou l’enfant, a aussi des droits. Il faut poser des limites et se faire respecter soi-même. 

Au terme d’un échange de paroles et de discussions, nous amenons l’autre à reconnaître que « c’est juste » et à éviter ainsi la sanction.

La justice est à la fois un sentiment et un principe qui garantit nos droits et les droits des personnes qui nous entourent.


Le point de vue des élèves


- L’injustice t’empêche d’avoir tes droits, te vole et te maltraite. Adam El Ouafi 

- Quand je dis que ce n’est pas juste, pour moi cela veut dire que je ne suis pas d’accord avec quelque chose. Rania Limam 

- Je suis triste quand on est injuste envers moi. Yahya El Azzouni 

- Je me sens blessée dans le cœur quand je sens de l’injustice. Neftaha Bennouna 

- Quand on ne me fait pas plaisir, c’est injuste et je ressens de la peine. Zineb Mouakit 

- Parfois, ma mère achète de beaux vêtements juste pour mon frère, c’est injuste et je suis triste. Malak Lebbari 

- Quand un copain ne me donne pas à goûter, ça c’est de l’injustice. Lina Malihi

- Quand mon frère a un jouet et moi non, c’est injuste ! Rania Daoui

- Moins de biscuits que mes frères, c’est de l’injustice. Meryem El Gharbaoui 

- Mon copain triche tout le temps et gagne, c‘est injuste. Adam Raddad 

- Hier à la cantine, ils ont eu une salade de fruits, c’est injuste. Sofia Cheqri



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