C5A Les hommes et les femmes sont-ils égaux ?
Les hommes
et les femmes
sont-ils égaux en droits ?
Définition
Que veut dire le mot « droit » ?
Le
droit est défini comme l’ensemble des règles qui régissent la conduite de
l’homme en société. (Dictionnaire Robert Junior)
Introduction
L’histoire
de la construction des droits de l’Homme ou de l’individu a des origines
lointaines qui remontent aux premières civilisations connues en Egypte et en
Mésopotamie (actuellement l’Irak) basée sur le respect de l’individu quelle que
soit sa nature : homme ou femme, cette vaste période allant de l’Antiquité
jusqu’à la Révolution Française. Mais on remarque que la Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen de 1789 n’a pas servi aux femmes. Elle les a exclues, d’où leur combat pour obtenir des droits et être égales à l’homme. D’ailleurs la
notion d’égalité entre l’homme et la femme n’a été intégrée qu’à la Déclaration Universelle de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1948.
L’évolution de la place de la femme
Les
sociétés préhistoriques sont matriarcales : les femmes donnent la vie et
jouent un rôle majeur dans l’éducation de leurs enfants, donc elles sont
précieuses. Mais depuis l’Antiquité, tout bascule : les sociétés
deviennent patriarcales et l’homme, se servant de sa puissance, va avoir beaucoup
de privilèges par rapport à la femme.
Au
Moyen-âge, la plupart des femmes étaient privées de leurs droits. Leur devoir
se résumait à se préparer dès l’enfance à assurer des fonctions
domestiques : faire le ménage, savoir cuisiner, s’occuper des bêtes,…L’homme
voulait que sa femme soit une bonne épouse et une bonne mère
uniquement ; elle était presque son esclave, parfois humiliée, exploitée
voire battue ou torturée. La femme n’avait même pas le droit de protester. Elle
n’avait pas le droit à la parole.
En
Occident et sous l’influence de la religion chrétienne, des milliers de femmes
ont été brûlées parce qu’elles étaient considérées comme des sorcières.
Aux
temps des lumières, la femme a eu l'espoir que la Déclaration des Droits de
l’Homme allait apporter un changement en sa faveur, sauf que celle-ci l’a
complètement écartée. Et pour obtenir des droits, des femmes qui sont devenues
célèbres ont mené un dur combat ; certaines ont même risqué leur vie.
Le combat des femmes
Aujourd’hui,
beaucoup de femmes sont connues pour avoir combattu l’inégalité homme-femme. En
voici quelques unes :
Susan
Brownell Anthony est une militante américaine dans
la lutte pour le suffrage des femmes aux Etats-Unis. Elle a donné plus d’une
centaine de conférences par an pour les droits des femmes pendant plus de 45
ans. Mais elle est arrêtée et condamnée pour avoir tenté de voter lors de la
réélection du président Ulysses S Grant pour un second mandat en 1872.
Olympe de Gouges est une femme de lettres française qui s’est
intéressée aussi à la vie politique. Elle est considérée comme l’une des
pionnières du féminisme français, notamment après la publication en 1791 de sa
Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Elle est connue aussi
par la publication de ses textes
anti-esclavagistes : « L’esclavage des Noirs », « Le Marché
des Noirs » ainsi que « Réflexions sur les hommes nègres ». Elle
est morte guillotinée à Paris le 3 Novembre 1793, suite à ses idées révolutionnaires
en faveur de la femme.
Clara
Kétkin est une enseignante, journaliste et femme politique allemande,
figure historique du féminisme et initiatrice de la Journée de la Femme. A
Copenhague, en 1910, elle propose pour la première fois d’organiser une Journée
internationale des Femmes afin de militer pour le droit de vote et l’égalité
homme-femme. Il faudra attendre le 8 mars 1977 pour que cette journée soit
reconnue officiellement comme Journée internationale des droits de la Femme par les
Nations Unies.
Rabea Naciri est présidente de l’Association Démocratique des Femmes du Maroc fondée en 1985. Elle milite depuis plus de 20 ans pour les droits
des femmes au Maroc, qui connaissent des changements importants surtout avec la
révision de la Moudawana en 2004 : elle a reculé l’âge du mariage
des filles, comme elle leur a donné le droit de se marier sans le consentement
d’un tuteur, de voyager et de travailler sans l’autorisation du mari ou du
père. Plus encore, La Constitution de 2011 renforce ses droits et bannit toute
forme de discrimination. L’article 19 de la Constitution montre cette volonté
d’égalité entre les hommes et les femmes.
Conclusion
La
femme a dû se battre et a dû réaliser des exploits pour avoir les mêmes droits
que l’homme. Aujourd’hui, dans la majeure partie des pays, elle peut accéder à
l’instruction, voter, travailler, voyager, conduire, occuper des places au
gouvernement, se présenter aux élections,…
Des
lois existent, malheureusement elles ne sont pas toujours réellement appliquées
et il reste encore des objectifs à atteindre surtout sur le plan
professionnel : égalité au niveau des salaires, mêmes chances sur le marché
du travail, même valorisation que l’homme. Le combat des femmes n’est pas
terminé !
Les différents avis des élèves.
Je
pense que l’égalité entre filles et garçons est juste car nous avons les mêmes
droits et il n’y a aucune raison pour que les garçons se croient les mieux
placés en droits et qu’ils nous disent que nous ne sommes que bonnes à faire le
ménage et la cuisine à la maison.
Moi, je suis pour
l’égalité dans tous les domaines. Ma mère travaille comme ingénieur automobile
et on ne cesse de me répéter que ce métier est fait pour les hommes. Je ne suis
pas d’accord avec ça. Il ne devrait pas exister de domaines spécifiques pour
les femmes et d’autres réservés aux hommes.
Ranya Benchekroun
En tant qu’enfant,
je pense que nous sommes égaux en droits parce qu’on a le droit d’aller à
l’école, de jouer, de travailler ou d’avoir des amis. Mais physiquement, nous
ne sommes pas égaux, car le garçon est
plus fort que la fille. Par contre, celle-ci peut être plus intelligente que
lui. Elle peut travailler mieux que lui et avoir de très bonnes notes.
A
mon avis, les hommes et les femmes sont égaux car Dieu nous a créés avec les
mêmes moyens et personne n’est meilleur que l’autre. Personnellement, je
ressens parfaitement cette égalité en tant que garçon.
Kamel
Ouedghiri
Je
pense que cette égalité est bien, même si nous ne la respectons pas à l’école.
Les garçons pensent toujours qu’ils sont les plus forts et les plus
intelligents. Je trouve que c’est un bon sujet pour notre blog car il va pousser les adultes et les enfants à réfléchir sur cette question et
nous allons commencer à être égaux entre nous à l’école et ailleurs.
Aïcha
Znaïdï
Je
pense que cette égalité, en tant que garçon, doit exister entre les filles et
les garçons. Nous avons le droit de partir à l’école, de nous amuser avec nos
copains et nos copines,… Mais le problème avec les filles, c’est qu’elles
crient beaucoup et se disputent entre elles pendant la récréation. Heureusement
qu’elles trouvent toujours des excuses pour se défendre.
Kamil Bencheqroun
Les
hommes et les femmes sont égaux. Une fois, j’observais une bagarre entre une
fille et un garçon et c’est la fille qui a gagné, donc une fille peut être
plus forte physiquement qu’un garçon.
Oui,
je pense qu’on devrait tous être égaux. Dans ma famille, il y a une injustice.
Je remarque que ma famille consacre tout son temps à mes frères et quand je
proteste, mes parents ne prennent pas ça au sérieux. C’est vraiment
injuste !
Noor Mahi
Moi,
je crois que nous sommes tous égaux car nous sommes tous des humains. Mon rôle
est de faire comprendre à tous les gens que nous sommes égaux. Adulte, je
trouverai un moyen pour cela.
Il
n’y a pas d’égalité entre les filles et les garçons parce que, à la récréation, on ne laisse
pas les filles jouer. Je veux que tout le monde puisse s’amuser et faire ce
qu’il veut.
Mohamed Ahmadi
Je ne ressens pas cette égalité en
tant qu’enfant parce qu’on ne me propose jamais de participer à un jeu pendant
la récréation ou à un autre moment de la journée.Je ne peux pas savoir s’il y a une égalité entre les filles ou les
garçons.
Oui,
je ressens cette égalité en tant que garçon. Je suis très ému quand je découvre
des articles parlant des droits de l’homme. Un mélange de joie et de bonheur se
combine à l’intérieur de moi comme un feu d’artifice parce que je veux que
nous soyons égaux en tout !
Rayan El Asri
Non,
je ne pense pas que je sois juste envers les filles et j’ai deux indices qui le
prouvent :
- quand
on se met en groupe lors de matchs disputés, je préfère être parmi le groupe où
il y a le plus de garçons, pour gagner ;
-
pendant les récréations, je veux
toujours jouer avec les garçons. C’est plus profitable surtout quand il s’agit
de gagner.
Non,
il n’y a pas d’égalité ! Par exemple, quand on est en sciences, certains
camarades garçons se moquent de nos réponses. Ils disent que ce sont des
questions bêtes. J’exige qu’ils changent de comportement et qu’ils ne nous
traitent plus de « moins intelligentes qu’eux ».
Marwa Benmoussa
Les
filles et les garçons ne sont pas égaux. Pendant la récréation, on ne laisse
pas les filles jouer avec nous, ou encore, quand le maître de sport nous demande
de nous ranger par groupe, on ne permet pas à celles-ci d’être en tête du groupe. Une fois, ma mère
voulait garer sa voiture dans une place qu’elle a trouvée la première dans un
parking, mais un homme l’a empêchée en lui disant d’aller stationner ailleurs. Ma
mère et moi étions très en colère et surtout elle n’a pas pu se défendre.
Adil
Belagchour
Je
pense que cette égalité est une vérité. Mais ce que nous vivons peut démontrer le
contraire. Souvent dans la cour de récréation, des garçons viennent me dire
qu’ils sont plus forts que moi. Ce matin, la maîtresse m’a demandé de dire à
quelques élèves de rentrer en classe pour ranger leurs affaires et au lieu de
m’écouter, ils ont commencé à me donner des coups de pieds. Je me suis sentie
faible face à eux et la colère m’a envahie.
Imane
Réda.
L’égalité
entre les filles et les garçons n’existe pas ! Un jour je parlais avec un
camarade de classe et il m’a dit qu’ils étaient plus forts que nous alors que ce
n’est pas vrai, nous sommes pareils !
Nourhane Chkhit
Je
pense que la plupart des garçons de notre classe ne respecte pas l’égalité
entre les deux sexes. Au C.O.C, les garçons interdisent aux filles de passer en
premier et se croient supérieurs à elles. Presque toutes les filles repartent
déçues du COC et pensent rater quelque chose.
Aya
Kharfi
A
mon avis, il n’y a pas d’égalité entre les deux car ils n’ont pas les mêmes
qualités, les mêmes sentiments, la même force. Les hommes sont plus costauds
que les femmes.
La
femme et l’homme sont égaux mais les femmes sont calmes et douces et les hommes
sont toujours énervés et agressifs. Ils doivent changer de comportement et être
moins violents avec les femmes.
Ahmed
Hani Chlihi
Je
pense que cette égalité est juste. Je remarque quelques fois cette égalité dans
plusieurs situations. Par exemple, en classe ou dans la cour de récréation, on
est considéré de la même manière par l’adulte, et je ne suis pas d’accord que l’homme
soit supérieur à la femme parce que tous
les deux sont des êtres humains.
Non,
je ne crois pas à l’égalité entre les filles et les garçons, prenons le sport
comme exemple, les hommes sont plus forts car ils ont des muscles, et ils
peuvent rentrer tard le soir à la maison.
Adam
Aguenaou
Cette
égalité me plaît beaucoup car personne n’est supérieur à l’autre. On peut dire
que nous sommes tous égaux dans la vie quotidienne.
Moi,
je pense que nos droits en tant que fille ne sont guère respectés, car au sport, les garçons nous trouvent faibles et nous laissent les dernières pour
jouer ; ils se prennent aussi pour les chefs d’équipe. Mais parfois, ce
sont les filles qui discriminent les garçons. Moi, je préfère quand il y a une
égalité, malgré le fait que certains hommes se montrent supérieurs. Je vois des filles et des garçons qui s’entendent
bien. Nos différends ne doivent pas nuire à nos relations mais plutôt les
sceller.
Je
crois, en tant que garçon, que nous devons être égaux en droits, même si la
femme a traversé un long chemin pour
être égale à l’homme. Je pense que maintenant aucune femme n’est inférieure à
l’homme.
A
mon avis, les filles sont toujours face à un problème de maltraitance de la
part des garçons, surtout quand elles se disputent avec ceux-ci. Les femmes
aussi étaient maltraitées par les hommes au Moyen Âge ; ces derniers ne les laissaient pas travailler. Elles passaient leur
temps à s’occuper des hommes et de la maison. Mais aujourd’hui, elles sont plus
libres. Elles peuvent sortir et travailler.
Dounia
El Andaloussi
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